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UKRAINE un pays qui s'ouvre à l' U.E.
26 juillet 2007

LA BETTERAVE SUCRIERE EN UKRAINE

champs_betteraves

La betterave sucrière en Ukraine
Dans le cadre du voyage d'étude de la classe d'économie agraire de la Haute école suisse d'agronomie (HESA) en Ukraine, la production de betteraves sucrières a été observée. Les sols aux possibilités illimitées, le climat ainsi que les infrastructures sont les facteurs qui influencent cette production en essor. L'Ukraine est actuellement le cinquième producteur mondial de betteraves sucrières avec 15,5 millions de tonnes produites en 2005.

sols fertiles

Les sols ukrainiens sont reconnus pour leur fertilité. Force est de constater que cette réputation se confirme tout au long du voyage. Absence de pierre, profondeur et qualité de la terre rendent ces sols idéaux pour la culture de betteraves sucrières.
La région visitée est uniformément plate. Kiev, point de départ de notre périple, se situe à 179 mètres d'altitude. Quelque 500 kilomètres plus au sud, Odessa, la troisième ville du pays, se situe à 41 mètres d'altitude au bord de la mer Noire. Mis à part ces terrains plats, la grandeur des parcelles cultivées - entre 50 et 300 hectares - est incomparable à la Suisse.
Le climat ukrainien se caractérise par des hivers relativement longs (cinq mois) et froids (-15°C) et des étés chauds (en moyenne 20 à 25°C en juillet). Les précipitations se montent à environ 500 à 600 mm en moyenne et fournissent ainsi des conditions idéales pour la culture de céréales. Le climat du centre du pays est le plus favorable aux betteraves, le sud étant trop sec. Les possibilités d'arrosage étant faibles, les betteraves sucrières sont vulnérables à la sécheresse. Cette année, depuis le début avril jusqu'au début juin, 6 mm de pluie sont tombés. Les rendements, en moyenne entre 40 et 50 t/ha, seront plus faibles que d'habitude.

Surfaces immenses

Deux exploitations cultivant des betteraves sucrières ont été visitées. La première travaille un domaine de 2200 hectares dans la région de Uman, à mi-chemin entre Kiev et Odessa. Le chef d'exploitation, un Allemand, a immédiatement relevé les qualités agronomiques de la région pour les betteraves. Selon lui, le principal problème de cette culture réside dans l'écoulement. Dans cet exemple, la culture de betterave a été momentanément stoppée, car l'exploitant attend toujours le versement de 200 000 euros pour une livraison effectuée en 2005.
La seconde exploitation, dirigée par un Suisse de 27 ans, se situe dans la même région. Le jeune Schaffhousois a également souligné la fertilité de ses 1200 hectares de terres affermées à un prix de 40 euros à l'hectare. Il a réussi à deux reprises à réaliser les meilleurs rendements de la région, respectivement 53 et 54 t/ha. Comparés à la Suisse (moyenne de 75 t/ha), ces rendements peuvent paraître restreints vu le potentiel des sols. Les grandes surfaces à disposition en Ukraine diminuent la précision des interventions (phytosanitaire, engrais, récolte) mais cela est compensé largement par l'abondance des surfaces.
Le temps nécessaire à la récolte est important, malgré une bonne mécanisation (automotrices). La qualité des betteraves (taux de sucre) peut donc devenir hasardeuse. Les usines de transformation des betteraves sucrières ne sont plus assez nombreuses et modernes pour absorber les quantités produites et sont souvent en manque de liquidités.
Le pays, en règle générale, dispose d'un potentiel de production énorme. Le problème principal du secteur réside dans la logistique et la transformation de la matière première. Afin d'assurer un avenir à cette culture, il est indispensable d'améliorer cette chaîne de valorisation.

Michaël Berset, david jaccoud Et Mathias Mauroux

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