30 juillet 2011
Yo-yo
Après l'angoisse de la sécheresse, puis de la pluie qui gêne encore les moissons, les céréaliers regardent maintenant avec inquiétude les cours des céréales qui font le yo-yo en fonction des annonces venues de l'Est ou de l'Ouest. Les regards sont d'abord fixés vers l'Est et plus précisément vers les pays de la Mer Noire : le brusque retour, en juillet, de la Russie et de l'Ukraine sur le marché du blé, avec des prix faibles, a pris le marché par surprise. Ce sont de grandes quantités de blé qui risquent bien de se déverser sur nos clients du Maghreb mais aussi d'Europe, notamment d'Italie et d'Espagne. Le blé français n'a donc pas d'autre choix que d'être compétitif et ne peut se permettre toute hausse excessive. Le Conseil international des céréales a d'ailleurs relevé, jeudi, sa prévision de récolte mondiale de blé, qui devrait atteindre 674,4 millions de tonnes. Soit 9 millions de plus qu'il y a un mois : un chiffre qui prend notamment en compte les stocks de blé russes. Reste que les incertitudes sur le maïs américain soutiennent actuellement les marchés des grains et le moindre pépin outre-Atlantique est capable, à lui seul, de remettre de l'huile sur le feu. Et, il ne faut pas perdre de vue l'essentiel : les réserves agricoles restent modestes au niveau mondial et hypothèquent donc toute baisse durable des cours. Quoi qu'il en soit, malgré les beaux discours du G20, les agriculteurs sont toujours confrontés à une forte volatilité des cours et sûrement encore pour longtemps... |
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