Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
UKRAINE un pays qui s'ouvre à l' U.E.
3 mars 2009

"en vrac" Le point fragile

ua_1

L'avenir de l'Europe est peut-être en train de se jouer à l'Est. La crise des subprimes a en effet fini par rattraper tous ces pays (Hongrie, République tchèque, Pologne, Ukraine, etc.) qui ont connu, au cours des dernières années, un véritable miracle économique, avec des rythmes de croissance soutenus et une élévation spectaculaire du niveau de vie de leurs habitants. L'Europe centrale et orientale avait bénéficié de l'afflux massif de capitaux étrangers, attirés par son dynamisme économique et rassurés par ses relations privilégiées avec la zone euro.

Mais, avec la crise, cet argent venu des nations riches a commencé à se retirer, provoquant un début d'asphyxie financière et une baisse des monnaies nationales. Aujourd'hui, les taux d'intérêt flambent, l'activité s'effondre, les déficits s'envolent. Comme de leur côté les entreprises de ces pays, ainsi que leurs habitants, avaient beaucoup emprunté en devises étrangères (euro, franc suisse), le mal s'est encore aggravé. Jusqu'à faire craindre, pour certains d'entre eux, des risques de faillite faute de pouvoir se refinancer.

On aurait grand tort, à l'Ouest, de se désintéresser de ce qui se passe à l'Est. D'abord, par pur égoïsme. Les banques des pays de la zone euro s'y sont massivement implantées, elles y ont beaucoup prêté. En cas de défaillance généralisée en Pologne ou en République tchèque, elles pourraient être confrontées à des pertes colossales, allant jusqu'à menacer leur propre solvabilité - c'est notamment le cas des établissements financiers autrichiens.

A un moment aussi où la crise attise les tentations protectionnistes nationales, pouvoir disposer autour de soi d'une région d'échanges commerciaux privilégiés constitue un utile palliatif. L'Amérique a sa propre zone, l'Asie la sienne, l'Europe ne peut s'en passer. Redonner du dynamisme, ou du moins éviter le naufrage aux pays d'Europe de l'Est, c'est offrir aux entreprises de la zone euro la possibilité d'y écouler leurs produits, d'y vendre leurs services ; c'est aussi assurer à l'Allemagne, à la France et aux autres nations de l'Ouest quelques dixièmes de pourcentage de PIB. Ce n'est pas à négliger actuellement.

L'enjeu n'est pas qu'économique et financier. Le patron de la Banque mondiale, Robert Zoellick - un Américain - vient de le rappeler. "Cela fait vingt ans que l'Europe a été unifiée, en 1989, quelle tragédie ce serait de la laisser se diviser à nouveau." L'Europe de l'Ouest ne peut laisser s'écrouler celle de l'Est. Si cette assistance financière risque d'être très coûteuse, ne rien faire le serait plus encore.

Publicité
Publicité
Commentaires
UKRAINE un pays qui s'ouvre à l' U.E.
Publicité
Publicité